De la justification à la responsabilisation
La justification est probablement l’aspect le plus important de la problématique du conjoint violent, et aussi celui qui est le plus difficile à « défaire ».
« Elle m’a cherché. »
« La main m’est partie toute seule. »
« Je suis dépendant affectif. »
« J’ai subi de la violence quand j’étais jeune. »
« Elle est violente, elle aussi. »
« Elle a un trouble de la personnalité limite. »
« Je ne suis pas capable de m’exprimer. »
« Je suis né comme ça. »
« Je l’aime trop! »
« Je ne peux pas vivre sans elle. »
« J’avais bu… »
Etc.
Se justifier temporairement parce qu’on est mal à l’aise est monnaie courante. Par contre, se désengager de ses actes, c’est l’équivalent de dire : « si c’était à refaire, je recommencerais », ou encore, « si ça continue, je vais me permettre de recommencer ».
Entre nous, si votre main est « partie toute seule », c’est tout de même vous qui la commandiez, non? Si vous avez souffert dans votre vie, vous n’avez pas à faire souffrir les autres pour autant. Et vous conviendrez qu’il y a 5 % d’alcool dans une bière et non 5 % de violence.
Même si vous demeurez persuadés que vous ne pouvez ou n’avez pu faire autrement, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire. Il est peut-être temps d’aborder le problème différemment. Vous avez le choix entre vous déresponsabiliser, ou alors vous responsabiliser et demander de l’aide.